L’on se demande régulièrement à quoi peut ressembler la vie d’un ancien Président après son passage à la tête d’un pays. Barack Obama vit la sienne tout près des projecteurs et semble mener des actions qui vont dans l’intérêt général du peuple américain.
Ayant choisi de devenir le premier président depuis Woodrow Wilson à rester dans la capitale après la fin de son mandat, Obama a acheté une maison de neuf chambres dans le quartier de Kalorama avec l’intention d’y rester deux ans afin que sa fille cadette, Sasha, puisse terminer ses études secondaires à Washington. Il avait indiqué lors de sa conférence de presse finale qu’il n’avait pas l’intention de s’engager activement dans la politique.
L’ancien président et l’ancienne première dame ont reçu une avance conjointe de 65 millions de dollars du Penguin Random House’s Crown Publishing Group pour leurs mémoires respectives. M. Obama a également commencé à prendre des engagements de conférenciers bien rémunérés, notamment des discours devant des sociétés financières de Wall Street, ce qui lui a valu jusqu’à 400 000 dollars par sortie. Ces honoraires élevés permettent à Obama de faire de nombreux dons à des communautés à faible revenu de la région de Chicago.
En dehors de ses activités au sein de son association (Association Obama) créée en 2014, l’ancien président a également indiqué qu’il soutenait le National Democratic Redistricting Committee, une organisation dirigée par l’ancien procureur général Eric Holder, qui s’emploie à mettre en œuvre une stratégie globale de redécoupage des circonscriptions électorales pour contrer des fraudes du Parti républicain.
Selon le site www.britannica.com Barack Obama respecte la tradition selon laquelle les anciens présidents s’abstiennent de critiquer les actions de leur successeur.
Toutefois, en 2020, Obama a commencé à jouer un rôle sensiblement plus actif dans la vie politique américaine. Il a notamment critiqué la façon dont Donald Trump a géré deux crises qui ont secoué le pays : la pandémie de coronavirus qui a fait plus de 160 000 victimes aux États-Unis en août et mis l’économie en difficulté, ainsi que le meurtre de George Floyd, un Afro-Américain, par un policier de Minneapolis, qui a déclenché des protestations nationales.
Début juin, Obama a participé à une réunion publique en ligne sur la violence policière. Dans son discours, il a souligné à la fois le rôle important joué par les manifestants et la nécessité de voter.
En juillet, Barack Obama est apparu dans une vidéo avec Joe Biden, le candidat présumé du parti démocrate à la présidence pour 2020. Pratiquant une “distanciation sociale” pour endiguer la propagation du coronavirus, les deux hommes ont discuté de toute une série de questions, notamment des mesures nécessaires pour maîtriser la pandémie et relancer l’économie.
Obama a exprimé sa confiance dans le caractère et la capacité de leadership de Joe Biden, qui avait lié sa candidature à son rôle dans l’administration Obama et à son amitié avec l’ancien président populaire.
À la fin du mois, Obama a prononcé un éloge funèbre émouvant à l’occasion des funérailles de l’un de ses héros, le membre du Congrès et leader des droits civils John Lewis. La vie de Barack Obama après la présidence n’est donc pas un long fleuve tranquille, car il reste actif et constitue une personne ressource pour la vie sociopolitique et économique de son pays.