Cameroun : le MINDEF déclare la guerre aux réseaux sociaux

Le Ministre de la défense (MINDEF) du Cameroun, Joseph Beti Assomo, et son collègue Secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie (SED), Galax Etoga confirment une fois encore leur déclaration de guerre contre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par leurs éléments (militaires et gendarmes).

Tout est ramené à la Une à cause de la photo d’un gendarme qui a créé la polémique sur les réseaux sociaux. Ce dernier a été présenté comme gendarme le jour, mais membre du mouvement ambazonien la nuit, toute son identité étant affichée, question de l’exposer à la vindicte populaire. Malheureusement, après enquête rapide, il est révélé qu’il s’agit d’un gendarme en situation régulière qui n’a aucun lien avec ce groupe rebelle. Cependant, se faire photographier avec tous ses attributs militaires en plein travail constitue une faute et ce dernier s’expose à des sanctions disciplinaires fondées.

En effet, le chef de la gendarmerie nationale, Galax Etoga, à travers un message fax, Texte N°00001275/4-MF/GN/280 du 15 novembre 2018, avait déjà interdit la diffusion de documents et activités militaires dans les réseaux sociaux et autres fora sur internet. Il invitait les personnels propriétaires de comptes sur Facebook et autres réseaux apparentés les identifiants comme militaires à les supprimer.

Les éléments des forces réputés pour leurs disciplines ne doivent pas rencontrer de difficultés dans le respect des textes qui encadrent leur statut et leur conduite. Leur exemplarité doit être observée au quotidien et en toute circonstance. C’est donc dire que, bien qu’autorisés à faire usage des outils technologiques de dernière génération, ils doivent observer les limites prescrites par leurs supérieurs hiérarchiques.

Mais les événements des derniers jours poussent le MINDEF à la réaction. Le 15 dernier, Joseph Beti Assomo a promis des sanctions aux personnels de la défense qui ne respectent pas l’interdiction de publier sur les réseaux sociaux des informations sur l’armée. Cette mise en garde concerne à la fois les photos des personnes, du matériel militaire et de notes écrites qui fuitent habituellement pour se retrouver sur la toile. L’armée est donc désormais en guerre contre ses propres éléments.