L’apparition de la pandémie de COVID-19 a entraîné des changements importants dans les habitudes humaines sur plusieurs plans. La façon de se connecter à Dieu et de pratiquer un culte en fait partie.
Au Cameroun, Etat laïc, l’évangélisation et la participation à des services religieux ou d’autres programmes chrétiens se font de plus en plus via des plateformes en ligne.
Depuis l’apparition du COVID-19 dans le pays le 6 mars 2020 et l’application des mesures barrières contre l’expansion de la maladie, les rassemblements publics de plus de 50 personnes sont interdits, même de nature religieuse.
Les dirigeants des organisations religieuses ont suspendu tous les services cultuels en assemblée (églises et mosquées). Cet ordre est resté en vigueur depuis, bien que quelques églises aient timidement repris des activités religieuses nécessitant le rassemblement de plus de 50 personnes.
Toutefois, si certains Camerounais disent qu’ils parviennent à assister physiquement aux programmes des églises de nos jours, beaucoup d’autres estiment qu’ils se sont habitués à se connecter aux services religieux et aux réunions religieuses en utilisant des plateformes numériques, comme ils l’ont fait au cœur de la pandémie.
“Notre pasteur organise des services hebdomadaires sur Facebook. Tous les mardis et vendredis, nous avons des réunions de prière spéciales sur Zoom auxquelles participent des chrétiens d’autres branches de l’église dans des villes comme Douala, Limbe, Buea et le Nord”, a expliqué Vera, une chrétienne de la Light House Chapel International de Yaoundé,
Elle a dit qu’elle s’était tellement habituée à cette méthode qu’elle trouve maintenant plus pratique de pratiquer son culte dans le confort de sa chambre.
Bien que les activités physiques de l’église reprennent timidement dans le pays, les fidèles continuent donc de participer à des activités via des plateformes en ligne.
Les pasteurs de toutes les confessions chrétiennes au Cameroun organisent depuis mars des programmes d’église en ligne et utilisent de plus en plus les mêmes plateformes (WhatsApp, Facebook, YouTube…) pour communiquer et atteindre de nombreux autres adeptes. Et cette tendance ne semble pas près de s’inverser.