Le Parti démocratique gabonais (PDG) pénalise tous les sénateurs et députés qui n’ont pas voté en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité (vote contre et abstentions).
Le 23 juin 2020, les députés gabonais ont voté un projet de loi soumis par le gouvernement sur la dépénalisation de l’homosexualité. L’alinéa 5 de l’article 402 du code pénal qui permettait au législateur de punir tout acte homosexuel avéré est désormais supprimé et cet acte vient mettre fin aux « discriminations » selon le gouvernement.
Cette loi controversée a semé la division au sein de l’opinion publique et même du parti au pouvoir, majoritaire au parlement. 48 ont voté pour, 24 ont voté contre et 25 se sont abstenus.
Parmi les hautes personnalités sanctionnées, on compte l’actuel vice-président du Sénat, Léonard Andjembé, en poste depuis une dizaine d’années, le ministre des affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya et Malika Bongo Ondimba, la fille aînée Président de la république. Selon des explications d’un cadre du PDG, leurs postes et responsabilités sont préservées, mais ils risquent la radiation du parti en cas de récidive.
A noter que Julien Nkoghe Békalé qui était Premier ministre à la date du vote a déjà été limogé suite à une sanction liée aux mêmes événements.