Investissement-Cameroun : appel d’offres pour la fourniture de trois usines d’extraction d’huile de palme

Le ministère de l’agriculture et du développement rural a récemment lancé un appel d’offres international pour sélectionner les entreprises qui lui fourniront trois usines d’extraction d’huile de palme et des mini-centrales électriques.

Selon l’appel en question, chacune des usines d’extraction doit disposer  d’une capacité nominale de traitement de 6 tonnes par heure.

Ces usines seront situées à Dibamba, Njombe-Penja et Mbanga, toutes dans la région du Littoral au Cameroun. Les entreprises intéressées par cet appel d’offres peuvent soumettre leurs candidatures jusqu’au 26 novembre 2020, avec un dépôt de garantie de 20 millions de francs CFA.

L’équipement est acquis dans le cadre du projet de développement de la chaîne de valeur agricole, mené par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural grâce à des fonds de la Banque africaine de développement (BAD).

Le volet “huile de palme” de ce projet contribuera à stimuler la production locale, qui ne parvient pas à répondre à la demande locale. Selon les données officielles, en raison de l’augmentation des investissements des transformateurs d’huile de palme, le Cameroun enregistre un déficit nominal de 130 000 tonnes d’huile de palme chaque année. Pour combler ce déficit, le pays importe le produit des pays comme la Malaisie et le Gabon. Cette année, le pays a prévu d’en importer 90 000 tonnes. Notons que le déficit nominal dont il est question ici n’est pas le déficit réel.

Selon Emmanuel Koulou Ada, président du comité en charge de la régulation du secteur des oléagineux, il est plutôt calculé en ne prenant en compte que 50% de la capacité de transformation des entreprises. “Si l’on avait pris en compte la totalité des capacités de transformation des entreprises, le déficit aurait été beaucoup plus élevé”, a-t-il conclu.