L’armée camerounaise lance l’opération « Bamenda clean »

La ville de Bamenda dans la région du Nord-Ouest du Cameroun est partiellement paralysée depuis le mardi 08 septembre 2020, suite à une décision de l’administration de la ville interdisant la circulation des motocyclettes dans les principaux quartiers de la cité.

Un habitant du quartier de Ngomgham déclare : “Beaucoup de gens ne pourraient pas se rendre à leur lieu de travail aujourd’hui parce que les motos ne sont pas autorisées à circuler dans les rues où se trouvent leurs entreprises”.

L’armée affirme que leur action est le résultat d’une opération appelée “Bamenda Clean”, ordonnée par le haut commandement.

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“Le but de cette opération est de protéger et de sécuriser la population de la ville de Bamenda et de ses environs. C’est une réponse aux fréquentes attaques perpétrées par des terroristes et des criminels, telles que les enlèvements, les vols de banques et de magasins, les pillages, les meurtres de civils et de personnels des forces de défense et de sécurité”, déclare le général de brigade Valère Nka, commandant de la 5ème région militaire. Il appelle la population à collaborer avec les forces de l’ordre.

La terreur imposée par les milices séparatistes a rendu la ville pratiquement vide. Plusieurs habitants se déplacent désormais à pieds, car peu de taxis sont disponibles pour le transport des personnes et des marchandises. La plupart des magasins restent fermés et leurs propriétaires n’ont pas ouvert en raison de problèmes de transport.

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Au début de la semaine dernière, le maire de la ville de Bamenda a mentionné que la décision n’est pas mise en place pour punir les gens. Paul Achobong a mentionné qu’ils examineront la phase de mise en œuvre et pourraient procéder à des ajustements si nécessaire.

Très tôt, mardi matin, les forces de sécurité ont effectué un contrôle inopiné de maison en maison sur la route de Mbengwi et à la vieille église d’Azire.

Depuis le vendredi 04 septembre 2020, la circulation de motos-taxis et motos privées dans certaines parties de la ville est interdite, car selon l’administration, les combattants séparatistes utilisent principalement des motos pour perpétrer des meurtres à Bamenda. “Nous appelons les syndicats de motards à veiller à ce que l’application de ces ordres ne subisse aucun déraillement, afin de renforcer les mesures de sécurité”, prévient le général de brigade Nka.