Le Fonds international de développement agricole des Nations unies (FIDA) a annoncé un investissement de 59,9 millions de dollars pour financer une prolongation de six ans du projet de soutien au développement des chaînes de valeur des produits de base (PADFA), qui a été couronné de succès.
Gilbert F. Houngbo, président du FIDA, et Alamine Ousmane Mey, ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun se sont rencontrés virtuellement pour signer la convention de financement de la deuxième phase du Projet d’appui au développement des chaînes de valeur des produits de base (PADFA II).
Le Cameroun dispose d’un grand potentiel pour répondre à sa demande alimentaire et améliorer les conditions de vie de la population rurale.
Environ 32 000 ménages ruraux pauvres bénéficieront du nouveau projet, qui aidera les petits agriculteurs et stimulera la production de riz et d’oignons dans le pays.
L’objectif principal du projet est de renforcer les moyens de subsistance des populations rurales pour augmenter leurs revenus, d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, et d’intégrer des approches visant à atténuer l’impact du changement climatique.
Les petits exploitants des chaînes de valeur du riz et de l’oignon ont été confrontés à une productivité et à des revenus relativement faibles. Le projet introduira des mesures visant à garantir la disponibilité de semences de qualité résistantes au climat et d’autres intrants.
Le projet prévoit aussi une gestion plus efficace des terres et de l’eau, notamment la modernisation des infrastructures d’irrigation afin de réduire la dépendance des producteurs à l’égard de l’agriculture pluviale.
Il s’efforcera également de minimiser les pertes après récolte en fournissant des installations de stockage et de traitement adéquates.
Le projet vise à autonomiser les femmes et les jeunes qui sont particulièrement vulnérables aux événements climatiques et autres chocs. Cinquante pour cent des participants au projet seront des femmes, qui ont généralement un accès limité au financement et aux outils de production.
Au moins 30 % des participants seront des jeunes, qui sont souvent confrontés à des taux de chômage élevés.
Le projet touchera 15 départements du pays dans quatre régions – le Nord, l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest -, une augmentation par rapport aux onze districts touchés par le PADFA.
Il s’attaquera aux pertes alimentaires en construisant 26 entrepôts de riz, 28 maisons bioclimatiques pour le stockage des oignons et cinq centres de collecte et de conditionnement des oignons, et en réhabilitant 25 km de routes rurales pour l’accès des produits aux marchés. L’installation de deux unités d’ébullition du riz ajoutera de la valeur à la transformation du riz.
Les participants à ce projet bénéficieront d’une formation sur la nutrition, la préparation des aliments et une meilleure hygiène. Et les jeunes peuvent s’attendre à la création d’emplois décents pour soutenir le transport des produits et l’entretien des infrastructures.