Manifestation du 22 septembre : “Ils veulent Ambazoniser tout le Cameroun” – Pr. Mathias Owona Nguini

Selon le vice-recteur de l’Université de Yaoundé II, la date choisie par Maurice Kamto pour lancer une manifestation anti-gouvernementale à l’échelle nationale n’est pas une simple coïncidence.

C’est le 22 septembre 2017 que les anglophones de toutes les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont venus massivement protester contre la marginalisation dont ils sont victimes.

Le résultat des protestations du 22 septembre 2017 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a conduit à ce qui est maintenant une lutte armée ouverte entre les combattants séparatistes et les forces gouvernementales dans les deux régions.

Le professeur Mathias Owona Nguini pense que tout comme dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les manifestations du MRC du 22 septembre 2020 pourraient conduire à une lutte armée généralisée dans tout le pays si cela tourne mal.

“La date n’a pas été choisie au hasard. Le 22 septembre 2017 est la date à laquelle tout a commencé. Maintenant, c’est le 22 septembre 2020. Ils veulent Ambazoniser tout le Cameroun. C’est de cela qu’il s’agit. C’est un processus de guerre”, a-t-il déclaré sur la radio Royal FM.

“On ne peut pas parler de marches pacifiques en disant que le but des marches est de supprimer un pouvoir constitué, une autorité constituée, un personnage institutionnel qui a acquis un mandat constitutionnel, un mandat électif, dont les élections ont été sanctionnées par l’organe compétent, le Conseil constitutionnel”, a-t-il dit.

En rappel urgent, les marches orchestrées par Maurice Kamto pour demander le départ de Président au pouvoir Paul Biya sont bel et bien prévues pour ce mardi 22 septembre 2020 et une forte propagande les accompagne sur tous les réseaux sociaux.

Cependant, les pouvoirs compétents (Administration territoriale, Défense, Police et Gendarmerie) ont déjà pris, en ce qui les concerne, toutes les dispositions qui s’imposent pour qu’aucune manifestation de ce genre n’ait lieu sur le territoire national.

L’on est espère qu’aucune scène de violence ne se produira, car le débat demeure entre ceux qui pensent que le gouvernement a le pouvoir d’interdire une marche dite « citoyenne » et ceux qui disent que c’est un abus de pouvoir qui tire vers l’oppression.

La température est haute et la pression est grimpante alors que nous sommes à la veille de ces événements et que toutes les avenues importantes des grandes villes du Cameroun sont déjà quadrillées par les forces de maintien de l’ordre.