Nigéria : 20 cas de viols signalés en 6 mois à la police de la localité de Kwara

La direction de la police de Kwara affirme avoir poursuivi 20 suspects de viols présumés au cours des six derniers mois.

M. Ajayi Okasanmi, officier responsable des relations publiques de la police, a déclaré à l’Agence de presse du Nigeria (NAN) que ces cas de viols présumés se sont produits entre février et août.

S’exprimant en marge d’une table ronde organisée par l’International Women Communication Centre (IWCC) pour discuter des questions de genre et de responsabilité, il a déclaré que la police ne traitait pas les cas de viol avec légèreté.

“Je peux vous dire que Kwara est bien noté dans le pays en ce qui concerne la lutte contre le viol et les autres violences basées sur le genre. Ces derniers temps, nous avons inculpé plus de 20 personnes devant les tribunaux sur cette question du viol”.

“Avant, les gens avaient tendance à aggraver le problème du viol en se basant sur le fait que nous sommes une famille, que c’est le cousin, que nous sommes de la même communauté. Donc, nous encourageons les femmes qui ont subi un attentat à la pudeur à le signaler”, a-t-il ajouté.

Poursuivant son propos : “Les attouchements ordinaires d’une dame sur une partie inappropriée du corps, doivent être signalés parce qu’à partir de là, ils peuvent se transformer en toute autre chose. Nous ne prenons donc pas cela à la légère et le commissaire de police est fermement opposé à de tels actes”.

M. Ajayi Okasanmi a insisté sur le fait que les victimes de violences sexistes doivent savoir qu’il s’agit d’un délit pénal, d’où la nécessité de le signaler à la police de manière appropriée.

Il a ajouté que l’ère des mauvais traitements conjugaux était révolue, car tout mari trouvé en train de battre sa femme ou ses enfants ne serait pas épargné. D’après lui, une unité a été créée au sein de chaque unité de commandement de la police d’État pour traiter les cas de violence fondée sur le sexe.

“Au début, à l’époque, on voyait les gens battre leur femme et leurs enfants sans pitié et à la fin, ils vous disaient qu’elle était ma femme et que je lui payais une dot. Mais maintenant, les gens sont conscients que c’est un crime”, a déclaré M. Ajayi Okasanmi. Vu cet élan déterminé de la police et considérant le taux actuel d’aide des organisations de défense des droits des femmes, on est en droit de croire que les problèmes de violence contre les femmes et les enfants à Kwara appartiendront bientôt au passé.