Francis Nganou a inscrit son nom en lettres d’or au panthéon de la gloire de l’ultimate fighting championship (UFC), en battant par KO son adversaire champion du monde en titre (poids lourds) l’américain d’origine croate, Stipe Miocic, au second round de ce combat très attendu par le monde entier.
«Aujourd’hui reste ma plus grosse expérience dans le combat de sport. Ma première défaite contre Stipe Miocic en 2018 m’a fait beaucoup grandir », a déclaré le camerounais juste après avoir accroché sur sa taille sa ceinture de champion du monde.
Parti de zéro à héro
Surnommé « Predator », Francis Nganou est très tôt entré dans la vie active à cause du divorce de ses parents. Il est tour à tour laveur de voitures, creuseur de sable puis éleveur de cochons à Douala. « Quand j’étais au Cameroun, je ne voyais pas d’issue. J’aurais pu survivre, mais c’était tout », a-t-il déclaré sur un plateau de télévision.
En quête d’un mieux-être, il immigre clandestinement en France en 2013 en passant par Melilla (Espagne) où il passera deux mois en prison. Sur la route de l’Europe, ce colosse de 1m95 pour 120 kg a notamment traversé le Niger, l’Algérie et le Maroc. Francis Nganou, à la recherche d’une salle de boxe, s’inscrit dans un club d’arts martiaux mixtes (MMA) mitoyen de la Chorba, une association venant en aide aux sans-papiers.
Deux ans plus tard, le pugiliste signe son contrat à l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la ligue mondiale de la boxe anglaise et, concomitamment, décroche un visa de travail aux États-Unis. Il remporte par K.O ses deux premiers combats au pays de l’oncle Sam, ce qui lui rapporte 2000 euros (1.300.000 F CFA). Le 17 février 2019 à Phoenix, Francis Nganou a mis K.O son adversaire américain Cain Velasquez en 26 secondes seulement. En novembre 2019, il avait déjà envoyé au tapis un autre Américain Curtis Blaydes en 45 secondes.